LE BLASON DE LA CRESSE​

Armes

D’or, au deux escaras de sable posés en sautoir, écartelé au 1 à la grappe de raisin d’azur pamprée et feuillée de sinople, aux 2 et 3 au bouquet de cerises de gueule, tigées et feuillées de sinople, au 4 à la terrasse d’azur ondée d’argent à la crosse épiscopale de sable issant.

 

Escaras

Echelle servant à cueillir les cerises dans l’arbre.

 

Crosse épiscopale

Les évêques de Vabre l’Abbaye avaient les droits de la paroisse (celle-ci était la plus haute de la rivière Tarn)(bâton pastoral des évêques).


Réalisation du blason

A la demande de Madame le Maire, Danièle Vergonnier, Monsieur Pierre Mazars a réalisé le blason de la commune de La Cresse.
Pour ce faire, il s’est adjoint les idées et connaissances de Messieurs Georges Girard (félibre de Millau), Louis Valès, Pierre Solassol et Eric Bouat, membres de la Société d’Etudes Millavoises.

La Cressa

Sur la rive gauche du Tarn, entre Rivière et Compeyre, La Cresse porta vraisemblablement d'abord le nom de Mulsac. La vilIa Melisiaco figure sur la donation de Raymond, comte de Rouergue à l'abbaye de Vabres en 944. L'église Saint-Baudile, au bas du village, était à l'origine annexe de celle de Pinet (chevet roman du XIIe siècle). Elle a été transformée en grange et remplacée par une nouvelle église, construite à partir de 1888 et consacrée en 1894. La Cresse fut le théâtre vers 1830 de prétendues apparitions du Diable.

La communauté avait des consuls et des privilèges qui lui furent accordés vers 1400 par le vicomte de Creissels.

La Cressa

Le Cambon

Propriété de la famille de Malian (XIIIe siècle), puis des PeIamourgue (XVIIe siècle), des Aigouy et par mariage des Julien de Roquetaillade. Château. A proximité, ensemble de caves viticoles.

Caylus

Le très ancien château de Caylus se dressait sur la rive gauche du Tarn en face de Peyrelade. C’était à la fin du XIle siècle un alleu de l ‘évêque de Rodez. Huc de Madières, damoiseau de Caylus, le vendit en 1284 à Bernard de Malian. Cette famille le garda jusqu’au XIVe siècle et en faisait hommage encore en 1350 à Jean d’Armagnac. En 1402, Bernard d’Armagnac en aurait fait le siège et s’en serait emparé. Plusieurs familles nobles y vécurent dont celle de La Tour (Jean, en 1454). Le fort fut démantelé en 1628 sur l’ordre de François de Noailles, sénéchal de Rouergue, pour éviter qu’il ne serve de refuge aux calvinistes.

On voit à Caylus les restes d’une chapelle anciennement dédiée à saint Jacques (chevet roman et nef du XVe siècle).

Pinet

Le prieuré Saint-Martin de Pinet dépendait du chapitre de Rodez. L’église de La Cresse et Saint-Jacques de Caylus en étaient des annexes. L’église de Pinet est un bel édifice en partie roman (XIIe siècle, repris au XVe siècle), au bord du Tarn, récemment consolidé. Il renfermait une table d’autel romane et un bénitier taillé dans un cippe antique (tous deux transportés à Rodez). Pinet fut une seigneurie de la famille de Mostuéjouls (XIVe-XVe siècle), puis des Roquefeuil (XVIe-XVIIe siècle).

Source : AL CANTON, PEYRELEAU, p.14, La Cressa

Légende du diable
de la cresse

Apparition du Diable à La Cresse (mai à septembre 1830)

C’est en mai 1830, suite à l’arrivée d’un jeune curé à la Cresse, que des villageois virent apparaître le Diable tout d’abord au bord du Tarn, puis dans l’ancienne église du village dédiée à Saint Baudile, actuelle salle des fêtes.

Deux versions ont été racontées, l’une par Adrien Fabié en 1881, et l’autre par le curé Duranc, curé et témoin des apparitions.

Croyances, les diables de la Cresse

Première version (d’après A. Fabié, 1843-1932), Souvenirs des Montagnes du Rouergue, 1881, notaire de Peyreleau, anticlérical forcené). Il la met dans la bouche d’un vigneron de Pailhas surnommé Bon Dieu Vieux.

Deuxième version (livre de Paroisse de la Cresse) mai 1830, à 4 enfants. 1829 : Arrivée d’un jeune curé Laurens Antoine Duranc, né à Peyreleau le 3 mars 1801. Ordonné le 25 décembre 1825. Vicaire à Saint Amans de Rodez. L’ancien curé reste et à des partisans. On va chercher l’Enfant Jésus au lieu des apparitions. La jeune fille à qui il apparaît la porte dans son tablier. On le met dans le tabernacle. Hurlements, scandale. Aspersions d’eau bénite. Rien n’y fait…les curés du voisinage viennent. Ré aspersions. Le « diable » dit à chacun son fait sauf à un et s’en va. La fille était inspirée par les partisans de l’ancien curé. Un d’eux se tenait dans le maître autel et jouait le rôle de Satanas… (A.Carrière, Monographie du Causse Noir, La Cresse, 1934).

Source : Millavois.com ; 1 juin 2019 ; par Marc Parguel